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Une expérience intéressante


 
 
Salut ami
 
 
Récemment je me suis aperçu d’une chose pleine d’enseignements intéressants. Chaque fois que je pensais au mot “religion”, j’étais pris d’une sorte de fureur, qui se traduisait par une envie de griffer. J’ai pensé à 5-6 idées d’articles pour ce blog qui n’ont rien à voir avec la religion; rien à faire: j’en revenais toujours à “religion”, et fureur, envie de griffer. Jusqu’à ce que je découvre pourquoi (ou ce que c’était).
Bien que je ne sois pas du tout un être religieux, je suis assez modéré de nature et je n’ai aucun sentiment anti-clérical particulier: pour moi les religions ont des avantages et des inconvénients, comme tout ce qui existe; et les prêtres, mon Dieu, ce sont des Hommes comme tout le monde, avec des qualités et des défauts, comme nous tous.
Ce sentiment de forte hostilité envers la religion ne pouvait pas venir de moi, puisqu’il m’était étranger; d’ou venait-il donc? En regardant je vis qu’il venait “des autres”. Les autres? Quels autres? C’est là que j’ai fait ma découverte. Mais avant d’en parler, il me faut dire tout autre chose.
Habituellement chaque individu est séparé de chacun des autres par un sac de peau qu’il appelle son corps. Cela le sépare des autres individus et lui permet d’avoir ses idées propres, au lieu des idées générales de l’ensemble; cela l’isole aussi. Or pour moi c’est différent. Pour une raison qu’il serait trop long de dire ici, mon corps ne m’isole pas des autres. Depuis des années je suis littéralement “ouvert” aux autres, où qu’ils se trouvent, sans limitation de distance.
Mais ce que ça veut dire, je viens tout juste de le découvrir (j’en suis encore ébranlé). Pendant longtemps je croyais que cela me rendait vulnérable et facilement influençable. Or ce n’était pas cela du tout, je le comprends maintenant; et ce que je croyais être un handicap s’avère être un immense avantage.
Alors, ce sentiment hostile à l’égard de la religion est celui de toute une partie de mes lecteurs qui sont athées, agnostiques ou matérialistes. Attention: je ne souffre pas du tout du syndrôme de “c’est pas moi c’est lui” ni ne cherche à repousser la responsabilité de mes pensées sur autrui. C’est bien moi qui ai eu cette pensée. Mais moi, je ne sais plus où est la limite: c’est là, là, là-bas, et c’est à peine plus intime ICI –dans ce corps- qu’ailleurs (peut-être parce que j’y passe plus de temps). En fait je ne sais pas où finit moi et où commence l’autre; en d’autres mots, tout le monde ou moi, où est la différence?
Ça crée une telle interdépendance que cette affaire de religion a dû avoir une répercussion sur beaucoup de gens qui me lisent (peut-être que les athées sont moins athées, qui sait?) En tout cas ça m’a guéri pour toujours des attentes personnelles. Je sais maintenant que moi ou les autres, c’est la même chose.
Il en découle une chose importante pour tout le monde. C’est que cette “aptitude” que j’ai, tout le monde peut l’avoir –et l’aura- puisque c’est en lui. Simplement, c’est inconscient, alors qu’en moi c’est conscient. Pour en devenir conscient, il suffit de changer son habitude (j’appelle ça “changer de regard”).
Le plus souvent on ne voit pas les êtres et les choses tels qu’ils sont vraiment; on ne voit qu’une apparence de ce qu’ils sont telle que nous la montre notre mental. La science s’est apeçu de cela aussi (“Observer c’est perturber” –Hubert Reeves). Le seul fait de regarder Ginette m’empêche de la voir telle qu’elle est en réalité. Je ne vois plus que la Ginette de mon imagination, celle qui est telle que je PENSE qu’elle est, et non Ginette telle qu’elle EST vraiment.
C’est la nature du mental de teinter ce qu’il voit (parfois en rose, parfois en noir, maisRiseNoir ce n’est jamais pur, c’est COLORÉ). C’est pourquoi j’ai dit que le mental est un merveilleux instrument pour AGIR (inventer, découvrir, classer aussi), mais pour CONNAÎTRE, c’est pitoyable: ça ne nous montre que l’APPARENCE des choses, et non les choses telles qu’elles sont réellement. Pour connaître il est meilleur que les émotions, mais il est subjectif aussi.
Bien sûr, on ne peut pas lui reprocher d’être ce qu’il est, et puis il est tellement bon pour AUTRE CHOSE. Alors, pour connaître les êtres et les choses tels qu’ils sont vraiment (à moins que nous préférions continuer à vivre dans l’illusion et l’apparence), on ne peut pas se servir du mental: il n’est pas fait pour ça (exactement comme si je prenais un marteau pour percer un trou dans une planche de bois).
Qu’est-ce qui se sert du mental pour connaître le monde dans lequel il vit? La CONSCIENCE, pardi. Alors, puisque le mental est inadéquat pour connaître le monde d’une part, et que c’est la conscience qui se sert du mental d’autre part, pourquoi ne pas aller directement à la conscience?
La conscience n’est pas produite  par le cerveau, comme le croient faussement les matérialistes (prétendre cela équivaut à dire que c’est mon appareil radio qui produit la musique que j’entend).
Les avantages sont multiples (j’en parlerai prochainement). Il y a un hic cependant. Trouver et se servir directement de la conscience exige un investissement important de temps (souvent des années). Mais cela est normal: apprendre toute chose importante (le piano par exemple) demande plusieurs années aussi. Alors la véritable question à se poser avant de commencer l’entreprise (pendant il est trop tard: c’est trop intéressant pour envisager d’arrêter), c’est: est-ce que je suis prêt à investir ce temps?
 
Signature-Plume

3 commentaires:

Anonyme a dit...

bonjour et merci pour vos textes qui me font réfléchir et voir les choses sous un autre angle.
une chose me chiffonne cependant,hier près de chez moi,un homme a trainé son chien attaché derrière sa voiture sur des kilomètres,suis-je aussi cet homme la,moi qui essaie de traiter les animaux comme des êtres vivants et dignes de respect ? je bloque un peu sur le fait que moi et l'autre ces pareil vu que je ne ferait pas ce qu'il fait.voila ces un peu long mais peut être me répondrez vous.
amitiés
marie

Jigé a dit...

Salut Marie, bien sûr que tu as raison de ne pas agir comme lui, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. Mais lui ne fait pas cela pour être volontairement méchant, il fait cela parce qu’il NE SAIT PAS que c’est mal.

C’est comme dans une famille: l’enfant de 10 ans connaît plus de choses que celui de 3 ans; alors il ne ferait jamais ce le plus jeune fait. Celui qui traîne son chien est plus jeune, c’est tout; quand il aura 10 ans, il ne fera plus cela.

Mais, oui, cet homme et toi êtes de la même famille: la famille humaine.
Jean-Guy

Aline HUPPERT a dit...

J'adore ton article. Il me fait penser à certains cours de philosophie..
Pour revenir à ta réaction sur la religion et l'influence des autres, je tiens à approuver. Les autres, que nous le voulons ou non nous influencent et font de nous ce que nous sommes réellement.

Bonne continuation :)

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QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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