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Dans une société capitaliste comme la nôtre, il est normal de réaliser un profit eut égard au risque encouru et au capital investi. Mais en cette fin de cycle (fin de la civilisation actuelle), il est légitime de se questionner sur le rôle des entreprises dans NOS vies.

L’ère industrielle et la société de consommation dans laquelle nous vivons ne sont pas éternelles. Leur utilité pour nous touche à sa fin; elles vont donc tomber, mais ce qui doit les remplacer n’est pas encore visible pour nous (les signes abondent pourtant que c’est DÉJÀ là, mais apparemment nous sommes INCAPABLES de les voir).

Lorsqu’elle est enregistrée, une entreprise a une existence légale et est alors reconnue comme une personne morale (ça veut  dire qu’elle est responsable de ses actes/décisions). Comme JE SUIS une personne morale et que TU ES une personne morale, on pourrait donc s’attendre à ce qu’une entreprise aie les mêmes responsabilités que toi et moi; mais il n’en est rien, comme nous allons le voir.

Si, en roulant sur l’autoroute, tu ne t’arrêtes pas en voyant un accident, tu peux être poursuivi pour “non assistance à personne en danger”. Mais il n’y aucune obligation pour une entreprise d’en aider une autre en danger (au contraire elle aurait plutôt tendance à se réjouir de ses malheurs car c’est de la compétition en moins). C’est ce qu’on appelle “la loi du plus fort” (ou “loi de la jungle”) et c’est parfaitement légal (sauf pour toi et moi, bien sûr).

La loi de la jungle, c’est simple: le gros mange le petit. Plus t’es gros, plus tu peux avaler de petits, plus t’avale de petits, et plus tu deviens gros: les cadavres mêmes de tous les petits que tu auras avalé t’engraisseront. Bref, ce sera un succès (enfin… ça dépend de ce qu’on appelle un succès). Mais si t’es pas assez gros, plouc, tu te fais avaler.

En regardant de près cependant, on s’aperçoit qu’il y a une faille dans ce système: c’est qu’à moins d’être “ZE plus big”, y en a toujours un qui est plus big que toi; et qu’est-ce qu’y fait celui-là? Son business de big, tiens: y t’avale. Le but de toute l’histoire, c’est d’être le plus fort (pas être HEUREUX: ça on s’en fout). Être le plus fort, c’est facile: il n’y a qu’à être froidement logique (j’allais dire égoïste et sans-coeur), surtout pas de sentiments, pas de “sensiblerie”: on avale bien un plus petit, mais c’est “une simple décision d’affaires, rien de personnel”. Cependant  les entreprises n’ont pas toujours été aussi voraces.

En fait, au début de l’ère industrielle, elles avaient un rôle social: fournir un gagne-pain aux Hommes. Comme on n’arrête pas le progrès (ton ironique), cela a beaucoup changé: de nos jours, ce qui compte, c’est être rentable: produire à moindre coût et vendre le plus cher possible; faire des PROFITS, quoi (“Après tout, on est en affaire pour que ça rapporte”). Alors, “les profits y a qu’ça d’vrai!” (quel que soit le coût humain). Il ne se passe pas une semaine sans que la télé rapporte qu’une compagnie quelque part licencie plusieurs centaines de personnes, les privant de leur unique source de revenus. Qu’est-ce que cela nous apprend?

Eh bien, c’est une indication que nous faisons fausse route; nous vivons d’une façon hyper-individualiste: pourquoi les entreprises seraient-elles différentes? Mon premier devoir est pour moi et les miens et le premier devoir de toute entreprise est pour elle-même: où est la différence? Tu n’es pas un altruiste qui vit pour les autres, n’est-ce pas, alors surprise: l’entreprise non plus. Autrement dit, les entreprises sont comme nous puisqu’elles sont issues de nous (elles ne sont pas tombées tel quel du ciel: c’est nous, les Hommes, qui les avons faites).

Bien sûr, aujourd’hui NOUS souffrons de ses décisions, mais on ne peut logiquement pas lui reprocher d’être aussi individualiste que nous, tout de même. Mais on peut voir là l’indication que l’individualisme et le consumérisme ne fonctionnent pas et qu’il faut laisser tomber TOUT DE SUITE cette méthode totalement inefficace.

Mais on n’a pas à subir les décisions “froidement logiques” de l’entreprise qui nous embauchait; il y a quelque chose qu’on peut faire pour améliorer* la situation. Pour cela, facile: comme toute action a une conséquence de même nature, si on n’aime pas la situation présente, on fait l’action contraire: ainsi on aura la conséquence contraire –qui devrait à coup sûr nous plaire (logique, non?).

* Améliorer.  Pas régler la situation de façon à ce que tout soit comme avant, mais voir à ce que ce soit MIEUX qu’avant (quand on est dans la crise d’adolescence, on ne s’attache pas à “régler” cette crise afin de retourner à l’enfance: c’est une période de crise NORMALE qui mène tout naturellement vers l’âge adulte, un déséquilibre NORMAL qui mène tout naturellement à un équilibre supérieur).

On a vu que l’individualisme (ne s’occuper que de soi) est socialement catastrophique, alors pourquoi ne pas faire le contraire et mettre les autres avant soi, puisque la réalité montre que tous les autres sont des “MOI” comme moi? Dans cette méthode, il n’y a que des avantages: si je m’occupe des autres avant moi, il y aura bientôt beaucoup de personnes qui voudront s’occuper de moi (le simple fait de les mettre en avant suscite en eux un désir réciproque). Grâce à cette entreprise, j’aurai appris que la “loi du plus fort” ne vaut rien: “traiter les autres comme je voudrais être traité” est beaucoup plus avantageux.

Si j’ai été licencié, il y a plusieurs choses que je peux faire, mais tout d’abord il faut cesser de penser que c’est une mauvaise nouvelle, et cesser IMMÉDIATEMENT de croire que c’est la fin du monde pour moi: quoi que j’en pense, cette entreprise n’a pas du tout le pouvoir de me pourrir la vie. Lorsqu’il arrive une chose comme celle-là, le premier réflexe est ne penser qu’à soi: “Qu’est-ce que JE vais faire?

C’est ici que relativiser (“penser aux autres”) peut m’aider. Je ne suis pas le seul qui ait perdu son emploi dans la vie: il y a littéralement des dizaines de milliers de personnes à qui c’est arrivé. Où sont-ils aujourd’hui? Que sont-ils devenus? Ont-ils perdu leur maison? Vivent-ils dans la rue? Sont-ils devenus SDF? Bien sûr que non. Alors, pourquoi ça m’arriverait à moi? Avec ou sans cette entreprise, la vie n’arrête pas. En  fait, AVEC OU SANS ELLE ma vie continue. Changer d’emploi est normal et fait partie de la vie (soit parce que je quitte, soit j’ai été licencié). TRÈS PEU de personnes entrent dans une entreprise à 20 ans et en sortent à 65. Il est donc NORMAL d’avoir à changer d’entreprise.

Adopter cette façon de vivre, c’est cesser de penser en victime (“Chus pas chanceux”, ”Ça n’arrive qu’à moi”). C’est ne  plus être balloté comme un bouchon de liège dans les courants de la vie, mais être le capitaine qui mène son navire à bon port. J’appelle cela “CHANGER DE REGARD”,

Et ça peut transformer ma vie.

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QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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