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Le gourou oriental

Tournesol Salut amiCe texte ne parle pas de la nature du maître spirituel. Il n’aide pas non plus à distinguer le vrai gourou du faux. Il n’a qu’un but: expliquer à quoi peut s’attendre l’Occidental moyen qui suit un gourou Oriental (qui peut fort bien être un authentique gourou).

En Occident nous n’avons pas vraiment de tradition spirituelle (exception faite pour une forme monastique du christianisme, peu accessible). Ceux qui ont une aspiration spirituelle doivent donc faire appel à des gens venus d’ailleurs, le plus souvent des Orientaux (de l’Inde ou de l’Asie du sud-est) pour l’enseignement théorique et pratique de la spiritualité, ces pays ayant une tradition spirituelle vivante.

Or il faut savoir qu’en Orient la transmission du savoir (pas seulement spirituel) se fait selon une méthode millénaire bien précise: de maître à disciple (certes ils ont des universités, mais c’est une idée occidentale; cela témoigne seulement que ces pays ont subi notre influence). Et un apprenti vénère son maître car celui-ci a la connaissance qu’il veut recevoir.

Ça veut dire qu’un gourou, avant d’être gourou était apprenti et vénérait son propre gourou. Et maintenant qu’il est gourou, il s’attend à être vénéré à son tour. Pas parce qu’il VEUT être vénéré (si c’est un vrai gourou, il n’a pas besoin de cela), mais parce c’est dans l’ordre des choses (c’est comme ça que ça se fait, selon lui). D’ailleurs dans les pays d’Orient on respecte son aîné car il a plus d’expérience (au Japon par exemple, maître/professeur se dit SENSEI –先生, litt. celui qui me précède dans la vie, qui est né avant moi).

Dans son pays, pas de problème: tout le monde connaît la coutume. C’est lorsqu’il vient en Occident que cela peut causer une incompréhension (souvent mutuelle d’ailleurs). En Occident nous n’avons pas coutume de vénérer le maître: on veut apprendre et on le paie pour qu’il nous enseigne, c’est tout.

A Montréal, si je veux apprendre le piano, je m’inscris dans une école, suis des cours, et pratique. À Kyoto c’est différent: quelqu’un qui veut apprendre à jouer du shakuhachi se fait accepter par un maître de shakuhachi, puis doit pratiquer et progresser s’il veut que le maître le garde.

Les deux attitudes (la sienne et la nôtre) ont besoin d’un sérieux ajustement –qui, la plupart du temps, se produit tout naturellement avec les années. Quoi qu’il en soit de son ajustement à nos coutumes/culture, il est nécessaire que j’apprenne à reconsidérer mon attitude.

Tout d’abord, puisque que je veux trouver le véritable moi (= l’âme) dont on dit que c’est une merveille, le gourou (qui en a une expérience directe) est précieux et joue un rôle très utile: bien qu’il ne soit pas absolument indispensable, par sa présence et son rôle de modèle vivant, c’est un encouragement formidable: une sorte de preuve que ce que je cherche à devenir existe réellement. De plus, si “J’AI UN MAÎTRE”  (= si je suis l’enseignement d’un maître), c’est un énorme gain de temps car il me transmet une méthode qui m’aidera à réaliser la vérité spirituelle à laquelle j’aspire.

J’ai déjà lu le livre d’un écrivain apparemment enthousiaste qui portait aux nues le rôle du “maître”; il disait même que la moitié du chemin spirituel se  passe à chercher le maître, que quand on l’a finalement trouvé, c’est une chance inouïe car ça veut dire qu’on est “sûr de réaliser”, etc. C’est grandement exagéré (ou bien il avait un gourou EXTRAORDINAIRE). Ce qu’il y a de vrai là-dedans, c’est qu’il faut CHERCHER; mais ce n’est pas le gourou qu’il faut chercher, c’est le divin.

En fait, si avoir un maître pour nous guider est très précieux, ce n’est nullement un pré-requis cependant: on peut aller très loin sur le chemin (et même jusqu’au bout) sans la présence du maître. Chacun a une âme et pour la trouver (realize), il faut “faire le chemin” soi-même, le gourou ne le fera pas pour ses disciples.

Sur la nature du maître spirituel (oriental ou non), on lira avec avantage Le gourou et Les faux-gourous. Plus tard je parlerai de l’aspect théorique des diverses voies spirituelles; la pratique, elle, est réservée à ceux qui se sentent appelés à gravir “ces hauts pics spirituels”. Chacun a une “âme” mais tous ne sont pas prêts à la découvrir maintenant (tout comme tous ne peuvent pas supporter l’air raréfié du mont Everest).

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2 commentaires:

Anonyme a dit...

UNE SECTE???AU SECOURS !!!!!!!
JE N'AI PAS D'ETAT D'AME.

FRANKIE PAIN a dit...

cher monsieur,votre texte est formidable il exprime très bien le maitre le gourou les deux mentalités
j'ai été élevé par des maitres japonais
très jeune
mais j'ai agi avec cet esprit là et la notion de maitre en France n'a rien à voir et j'ai pris des vessie pour des lanternes comme o dit dans mon patois charentais et merci c'est merveilleusement clair et du coup cela fait une toilette de fond aux douleurs endolories compte-nue dans les erreurs de parcours

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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