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Un doigt pointe vers la lune













Étrange, je n’ai pas la conscience d’un sage, mais pas non plus la conscience humaine courante d’un homme; et pourtant je les comprends tous deux intimement. Il semble que je sois une sorte d’intermédiaire entre ces deux: j’explique à l’un comment est l’autre. Moi qui parle plusieurs langues, je suis comme un traducteur qui dit en langage terrestre ce qu’il voit dans un ailleurs qui en réalité n’est pas très loin de la Terre (en fait il s’agit de notre planète, mais divine –ce qu’elle n’a jamais cessé d’être mais que nous sommes incapables de voir).

Tout le monde naît avec «un regard qui comprend». Puis, au bout de quelques mois (graduellement mais assez rapidement) on oublie, on s’adapte au nouvel environnement. Pour une raison que j’ignore, je ne me suis jamais «adapté» (ou alors je n'ai pas "oublié"). Au contraire, pour moi, il fallait absolument que ce soit la Terre qui incarne les conditions que je venais de quitter. C’était presque une question de vie ou de mort, n’est-ce pas.

Alors très jeune je constatais des choses qui me semblaient aberrantes, et il fallait absolument que je comprenne: pourquoi cette alternance de joie et de peine, alors que l’état normal est une joie permanente? Peut-être que si je comprenais comment la joie éternelle est devenu ce mélange joie/souffrance, je pourrais faire l’opération inverse, et faire que tous les contacts nous apportent une joie permanente. Extérieurement, j’étais un garçon heureux (c.a.d. «normal»). C’est intérieurement que ça bouillonnait: comment retrouver ce bonheur perdu? Ce bonheur si merveilleux que j’avais connu, je ne l’avais plus; c’était INACCEPTABLE. CHERCHES ET TU TROUVERAS, dit-on. Alors j’ai cherché, cherché. J’ai grandi en cherchant: comment la joie est-elle devenue souffrance? (voir
L’HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES)

Ce que je ne savais pas, c’est que la quête allait être si longue. J’ai essayé toutes sortes de choses. Alors du «haut» de leur incompréhension ils ont dit: «C’est un mauvais garçon». Mais non! Ce n’est ni un bon ni un mauvais garçon: c’est un garçon qui cherche. Et qui cherche PARTOUT, sans distinction de bien ou de mal. Assez tôt, j’ai été attiré par la religion: on aurait dit qu’ils savaient. J’ai même fait un an de séminaire. Ce fut très instructif: je me suis rendu compte qu’ils ne savaient pas, mais qu’ils parlaient comme s’ils savaient. J’ai donc dit adieu pour toujours à la religion. Mais j’avançais dans ma quête: je savais où la joie n’est pas.

Adolescent, j’ai découvert la spiritualité. Au cours des années j’ai probablement lu des centaines de livres sur toutes les formes de spiritualités, pratiqué la méditation, le japa, le prânayama et bien d’autres choses encore. J’ai même brièvement connu un authentique gourou (il y en a tellement de faux!) qui avait des vraies réponses, mais pas celle que je cherchais. Après toutes ces années j’avais bien trouvé la paix de l’esprit, mais pas la joie qui dure. Or c’est cela que je voulais, pour toute la Terre. Alors mon chemin s’est écarté de celui de la spiritualité.

Cette spiritualité est très attirante: elle connaît des choses TRÈS intéressantes et vous donne les moyens de vérifier ce qu’elle dit. Mais il y a un hic. Je ne pourrais savoir cela qu’à la condition d’abandonner le monde: «vous ne réaliserez votre nature éternelle qu’en vous détachant de ce qui est mortel en vous». Elle avait raison bien sûr, mais je me suis toujours méfié des conditions: je ne voulais pas être heureux tout seul dans un ciel quelconque, je voulais que la Terre devienne un lieu de joie et de délices. Alors good-bye spiritualité. J’étais coincé: la seule chose qui me semblait intéressante, n’acceptait de partager ses secrets avec moi qu’à la condition que je renonce à la seule chose qui m’intéresse. TOTALEMENT INACCEPTABLE.

La spiritualité ne m’offrait qu’une réponse partielle et la science, une réponse inadéquate. Que faire? J’en étais là dans mes recherches quand j’ai eu la plus formidable expérience de ma vie et qui s’est révélée à travers un AVC (voir récit dans
Une histoire vraie).

Beaucoup de personnes me disaient: Un AVC? pauvre de toi! Mais je ne sentais pas du tout comme cela. Au début, il est vrai, on voit beaucoup plus ce que l’on perd (je ne peux plus marcher, peux plus… ) Puis une NOUVELLE connaissance émerge graduellement (sinon on deviendrait fou, je pense). Alors on sait: dans la vie, il n’y a pas du pour et du contre. Non! TOUT VA DANS LE SENS. Mais on est INCAPABLE de voir que TOUT EST LA RÉPONSE. J’avais cherché tellement longtemps, si intensivement cherché et avec cet AVC est venue LA réponse. Toute cette connaissance, cette joie, ce bonheur ineffable, je n’avais fait que les chercher et maintenant ils étaient là.

J’étais heureux oui, mais il manquait quelque chose. Je voyais bien que ce que j’appelle MOI, c’est seulement une infime partie de l’humanité, et ce que je voulais vraiment, c’était que toute cette humanité connaisse cette joie formidable, ce bonheur perpétuel (ou plutôt que la Terre redevienne un paradis). «PAS ENCORE, dit une voix, MAIS BIENTÔT, TRÈS BIENTÔT». Et là j’ai eu une vision grandiose, mais si belle! J’ai commencé ce blog pour dire la formidable joie qui attend patiemment que nous soyons capables de la voir. Je peux en témoigner, frère, DEMAIN SERA PLUS BEAU QUE NOS PLUS BEAUX CONTES DE FÉE.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

trés chouette témoignage de vie ....il me parle beaucoup !!!!vous avez bien raison tout est la réponse ....mais il ya aussi le chemin pour y arriver ...en tous les cas bravo de partager cette richesse !!et merci
agnes

Mes articles

QUI EST DONC CE JIGÉ?

Ma photo
Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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