Peuples arabes
Il y a près de deux ans, moi qui ne suis pourtant pas religieux, j’ai participé pendant 2 semaines à un forum de discussion sur la religion –sur un autre site- composé d’une forte majorité de Français (la plupart de souche franco-française et beaucoup d’origine arabe). Et là j’ai vu une chose très intéressante (et instructive). Beaucoup des sujets de discussion portaient sur les différences Chrétiens/Musulmans (du genre mon dieu est plus grand que le tien).
Ça m’a permis de comprendre pourquoi deux personnes (ou deux peuples) d’origine différente se comprennent tellement peu et si mal qu’ils en arrivent à se mésestimer ou à se mépriser (on était en France, alors bien sûr ce n’était qu’une guerre de mots, mais on comprend mieux la situation au Proche-Orient).
Le plus souvent on ne s’apprécie pas parce qu’on ne se comprend pas, alors je fais le pari qu’en expliquant aux uns comment sont les autres, les gens s’apprécieront sûrement davantage (d’ailleurs tout le monde est intéressant lorsqu’on le comprend, peu importe son origine). Je parlerai donc des peuples arabes du point de vue d’un occidental (en généralisant à outrance car les exceptions sont nombreuses de part et d’autre). Mais comme je suis occidental, au départ j’ai probablement des préjugés (aucun parti-pris cependant car pour moi un Canadien ou un Marocain sont aussi intéressant l’un que l’autre).
Les peuples occidentaux et les peuples arabes ont une façon TRÈS différente d’utiliser une faculté qui leur est commune: le mental (ou aptitude à penser); aucune n’est supérieure à l’autre; chacune a ses avantages et ses inconvénients et donne des résultats très différents.
Personnellement je connais plusieurs hommes et femmes d’Algérie, du Maroc et de Tunisie et, moi qui suis Québécois «de souche», j’ai constaté qu’on voit des caractéristiques très intéressantes –surtout pour nous, occidentaux (mais la réciproque est vraie aussi: les occidentaux peuvent être utiles aux arabes car ils ont des qualités –ou des points forts- qui leur sont étrangères).
J’ai remarqué que les peuples arabes ajoutent très souvent (sans le savoir/vouloir, simplement parce c’est dans leur nature) une dimension émotive à leur pensée, et cela ajoute beaucoup de force à leurs paroles. Ils sont plus entiers, plus subjectifs aussi. Avec eux, pas de demi-mesure: si vous êtes leur ami, ils vous aiment VRAIMENT, et si vous êtes leur ennemi, ils vous détestent VRAIMENT.
Il y a env. 2 ans j’avais un blog sur un autre site et un des blogueurs était un jeune imam immigré au Canada qui s’était probablement mis dans la tête de nous faire connaître le Coran car tous les jours (pendant des sem. et des sem.) il en «copiait/collait» des pages et des pages. Lui qui ne recevait jamais de commentaire, un jour je lui écrivis quelque chose (je ne me souviens plus quoi mais je ne suis pas religieux et je ne peux pas supporter ceux qui déversent leur «bonne nouvelle» sur les autres). Mal m’en prit. Moi qui suis sensible à tout ce qui vient des autres, j’ai senti sa colère déferler sur moi (comme des vagues de fureur). Sa réponse écrite ne m’a rien appris puisque j’avais déjà eu sa «réponse intérieure».
Il y a quelque temps, à l’occasion du Sommet de la francophonie, l’émission de la télévision française KIOSQUE a été tournée à Beyrouth. Il y avait sur le plateau 4 journalistes libanais, chacun représentant un journal à tendance politique différente; on a eu droit à un déferlement de convictions (et non pas d’opinions) où chacun interpelait l’autre avec passion en plein studio et tentait de le convaincre de ses idées propres, et l’animateur parisien Philippe Dessaint réussissant tant bien que mal à «modérer» le tout. Du coup j’ai compris pourquoi les pourparlers Israélo-Palestiniens n’aboutissaient jamais à la paix, chacun cherchant plus à expliquer sa propre position qu’à comprendre la position de l’autre.
Je ne crois pas que parler avec des arabes puisse aboutir à un vrai changement; il me semble qu’ils sont plus sensibles à quelqu’un qui donne l’exemple. Mais on peut dire cependant qu’ajouter la dimension émotion/sentiment aux pensées leur donne beaucoup de force; c’est précisément ce qui manque aux occidentaux.
En effet, pour les occidentaux la pensée est une activité mentale qui leur permet de raisonner sur la chose observée, et exclue toute réaction de type émotif. Ils sont donc plus facilement objectifs. Par contre pour agir, c’est plus long (quoique plus réfléchi) car ils doivent tenir compte de l’opinion de tous les partis concernés.
En résumé, occidentaux et arabes sont beaucoup plus complémentaires qu’on ne croit, et en apprenant à comprendre l’autre, chacun découvre que ce qui manque à l’un, l’autre le possède, et qu’ENSEMBLE ils s’enrichissent mutuellement; et ça, c’est inestimable.
Ça m’a permis de comprendre pourquoi deux personnes (ou deux peuples) d’origine différente se comprennent tellement peu et si mal qu’ils en arrivent à se mésestimer ou à se mépriser (on était en France, alors bien sûr ce n’était qu’une guerre de mots, mais on comprend mieux la situation au Proche-Orient).
Le plus souvent on ne s’apprécie pas parce qu’on ne se comprend pas, alors je fais le pari qu’en expliquant aux uns comment sont les autres, les gens s’apprécieront sûrement davantage (d’ailleurs tout le monde est intéressant lorsqu’on le comprend, peu importe son origine). Je parlerai donc des peuples arabes du point de vue d’un occidental (en généralisant à outrance car les exceptions sont nombreuses de part et d’autre). Mais comme je suis occidental, au départ j’ai probablement des préjugés (aucun parti-pris cependant car pour moi un Canadien ou un Marocain sont aussi intéressant l’un que l’autre).
Les peuples occidentaux et les peuples arabes ont une façon TRÈS différente d’utiliser une faculté qui leur est commune: le mental (ou aptitude à penser); aucune n’est supérieure à l’autre; chacune a ses avantages et ses inconvénients et donne des résultats très différents.
Personnellement je connais plusieurs hommes et femmes d’Algérie, du Maroc et de Tunisie et, moi qui suis Québécois «de souche», j’ai constaté qu’on voit des caractéristiques très intéressantes –surtout pour nous, occidentaux (mais la réciproque est vraie aussi: les occidentaux peuvent être utiles aux arabes car ils ont des qualités –ou des points forts- qui leur sont étrangères).
J’ai remarqué que les peuples arabes ajoutent très souvent (sans le savoir/vouloir, simplement parce c’est dans leur nature) une dimension émotive à leur pensée, et cela ajoute beaucoup de force à leurs paroles. Ils sont plus entiers, plus subjectifs aussi. Avec eux, pas de demi-mesure: si vous êtes leur ami, ils vous aiment VRAIMENT, et si vous êtes leur ennemi, ils vous détestent VRAIMENT.
Il y a env. 2 ans j’avais un blog sur un autre site et un des blogueurs était un jeune imam immigré au Canada qui s’était probablement mis dans la tête de nous faire connaître le Coran car tous les jours (pendant des sem. et des sem.) il en «copiait/collait» des pages et des pages. Lui qui ne recevait jamais de commentaire, un jour je lui écrivis quelque chose (je ne me souviens plus quoi mais je ne suis pas religieux et je ne peux pas supporter ceux qui déversent leur «bonne nouvelle» sur les autres). Mal m’en prit. Moi qui suis sensible à tout ce qui vient des autres, j’ai senti sa colère déferler sur moi (comme des vagues de fureur). Sa réponse écrite ne m’a rien appris puisque j’avais déjà eu sa «réponse intérieure».
Il y a quelque temps, à l’occasion du Sommet de la francophonie, l’émission de la télévision française KIOSQUE a été tournée à Beyrouth. Il y avait sur le plateau 4 journalistes libanais, chacun représentant un journal à tendance politique différente; on a eu droit à un déferlement de convictions (et non pas d’opinions) où chacun interpelait l’autre avec passion en plein studio et tentait de le convaincre de ses idées propres, et l’animateur parisien Philippe Dessaint réussissant tant bien que mal à «modérer» le tout. Du coup j’ai compris pourquoi les pourparlers Israélo-Palestiniens n’aboutissaient jamais à la paix, chacun cherchant plus à expliquer sa propre position qu’à comprendre la position de l’autre.
Je ne crois pas que parler avec des arabes puisse aboutir à un vrai changement; il me semble qu’ils sont plus sensibles à quelqu’un qui donne l’exemple. Mais on peut dire cependant qu’ajouter la dimension émotion/sentiment aux pensées leur donne beaucoup de force; c’est précisément ce qui manque aux occidentaux.
En effet, pour les occidentaux la pensée est une activité mentale qui leur permet de raisonner sur la chose observée, et exclue toute réaction de type émotif. Ils sont donc plus facilement objectifs. Par contre pour agir, c’est plus long (quoique plus réfléchi) car ils doivent tenir compte de l’opinion de tous les partis concernés.
En résumé, occidentaux et arabes sont beaucoup plus complémentaires qu’on ne croit, et en apprenant à comprendre l’autre, chacun découvre que ce qui manque à l’un, l’autre le possède, et qu’ENSEMBLE ils s’enrichissent mutuellement; et ça, c’est inestimable.
2 commentaires:
salut Jigé,
La question de la coabitation entre Arabes et Occidentaux ne se serait certainement pas posée, s'il n'y avait pas cete sensibilité rligieuse propre á chacun. Partout dans le monde, ces deux communautés se rencontrent, s'aiment et parfois se déchirent...au proche orient, c'est plus grave encore, car il s'agit d'abord de défendre un territoire, sans lequel aucune nation ne peut exister. Juste une rectification, tous les arabes ne sont pas forcément musulmans ( LIBAN, Egypte...), et bien des Occidentaux sont musulmans.
La religion, est faite normalement pour unir, non pour séparer...
Salut KB
Oui, c’est vrai, on constate que la religion oppose les êtres humains plus qu’elle ne les unit (le mot RELIGION vient du latin RELIGARE qui veut dire «relier»; ironique, non? ). Je mets cela sur le compte du jeune âge de l’humanité; ça ne prévaudra pas toujours.
En effet il y a toute une communauté chrétienne au Liban. Personnellement un de mes amis (maintenant Canadien) est un Libanais d’Égypte et il est chrétien; je connais aussi (ici sur Blogger) une Française convertie à l’Islam qui est plus musulmane que bcp d’Arabes. Alors oui, tu as raison. Pour moi cependant, ce qui empêche une plus grande compréhension Occidental/Arabe est plus qu’une différence de religion, c’est la mentalité/culture/civilisation. Lorsque chacun est dans son pays, il n’y a pas de problème; c’est lorsqu’ils se rencontrent qu’il y a des frictions (comme par exemple les Arabes émigrés ou nés en France). Les frictions sont normales et ne peuvent être que temporaires (qq générations seulement). Cette cohabitation sera bénéfique à tous à la longue, chacun étant forcé de voir que l’autre a des caractéristiques éminemment souhaitables qui lui font défaut.
Je ne suis pas allé sur LARMEROSE depuis plusieurs mois; ton com’ m’a donc donné l’occasion de mettre mes connaissances à jour. Ainsi, je viens de voir que you now live in USA. Ça veut dire que tes qualités d’Algérienne vont s’enrichir de qualités américaines. Formidable, non?
À SURVEILLER. Je suis à mettre la touche finale à DÉPENDANTS DU SOLEIL que je publierai aujourd’hui ou demain.
Salutations,
JG
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