Des échafauds très utiles
Ami lecteur je te salue
À en croire la religion l’ego est l’ennemi à abattre. Mais la religion est morale par définition1; c’est-à-dire que pour elle tout est soit bien soit mal et ce qui est bien est PERMIS alors que ce qui est mal est DÉFENDU. Et l’ego est mal, s’il faut l’en croire. Mais ne lui demandez pas pourquoi, elle ne le sait pas elle-même; elle ne sait que nous dire qu’il faut avoir la foi.
L’ego n’est ni bon ni mauvais, et il a joué un rôle très utile (et même essentiel) dans l’élaboration de notre individualité. Mais maintenant que nous avons chacun une personnalité individuelle distincte, il est devenu tout à fait inutile et nous avons tout avantage à nous en débarrasser car il nous empêche de connaître notre vraie nature, qui est mille fois plus intéressante que lui (tout à fait comme des échafauds. Des échafauds, c’est très utile pour ériger un édifice, mais quand il est construit, ils sont devenus inutiles; ça gêne le passage, et de plus ça enlaidit l’édifice; alors on les enlève).
À l’origine, il n’y avait qu’une masse indifférenciée, puis au moyen de l’ego, apparurent des attributs dans cette indifférenciation primordiale (la joie, l’amour, etc.) Et peu à peu, au fur et à mesure de cette différenciation de multiples plans d’existence (et leurs myriades d’êtres) furent formés –avec une conscience moindre du divin primordial à mesure qu’on s’éloigne du centre originel- jusqu’au plan physique (le plus éloigné, où le sens du divin est hypothétique).
Sur le plan physique on est si éloigné du divin qu’on doute de son existence. Il y a même des gens qui ne croient ni en une force divine –éternelle et créatrice- ni en d’autres plans d’existence, et qui vous expliquent tout par le seul plan matériel (d’où leur appellation de matérialistes). Sur le plan physique c’est simple (croit-on): on n'a pas de preuve de l'existence du divin, donc il n’existe pas. Il y a aussi beaucoup de gens qui disent croire en un Dieu créateur, mais ils ne le perçoivent pas, alors ça reste assez «théorique» pour eux (une sorte de croyance souvent influencée par une religion).
En réalité, le divin n’a pas abandonné le plan physique; puisqu’il n’y a que lui, il est nécessairement ici aussi. C’est l’Homme qui s’est débarrassé (psychologiquement) du divin en ne croyant pas à lui, ou en le reléguant «au Ciel». Toute ma vie j’ai entendu des gens dire après un malheur: «Si Dieu existait, Il ne permettrait pas que cela arrive». Mais nous oublions toujours que Dieu, c’est tout ce qui existe (puisqu’il n’y a QUE lui), donc c'est nous aussi.
À l’origine, il n’y avait qu’une masse indifférenciée, puis au moyen de l’ego, apparurent des attributs dans cette indifférenciation primordiale (la joie, l’amour, etc.) Et peu à peu, au fur et à mesure de cette différenciation de multiples plans d’existence (et leurs myriades d’êtres) furent formés –avec une conscience moindre du divin primordial à mesure qu’on s’éloigne du centre originel- jusqu’au plan physique (le plus éloigné, où le sens du divin est hypothétique).
Sur le plan physique on est si éloigné du divin qu’on doute de son existence. Il y a même des gens qui ne croient ni en une force divine –éternelle et créatrice- ni en d’autres plans d’existence, et qui vous expliquent tout par le seul plan matériel (d’où leur appellation de matérialistes). Sur le plan physique c’est simple (croit-on): on n'a pas de preuve de l'existence du divin, donc il n’existe pas. Il y a aussi beaucoup de gens qui disent croire en un Dieu créateur, mais ils ne le perçoivent pas, alors ça reste assez «théorique» pour eux (une sorte de croyance souvent influencée par une religion).
En réalité, le divin n’a pas abandonné le plan physique; puisqu’il n’y a que lui, il est nécessairement ici aussi. C’est l’Homme qui s’est débarrassé (psychologiquement) du divin en ne croyant pas à lui, ou en le reléguant «au Ciel». Toute ma vie j’ai entendu des gens dire après un malheur: «Si Dieu existait, Il ne permettrait pas que cela arrive». Mais nous oublions toujours que Dieu, c’est tout ce qui existe (puisqu’il n’y a QUE lui), donc c'est nous aussi.
Mais se pourrait-il qu’Il ne soit absent du monde physique qu’en APPARENCE seulement? Dans plusieurs autres textes j’ai expliqué que notre faculté principale, le mental, est INCAPABLE par nature de voir la RÉALITÉ des êtres et des choses; l’Homme ne voit donc pas le monde tel qu’il est, mais seulement une APPARENCE du monde tel que vu à travers ses lunettes mentales déformantes. Il n’y a que le mental pour s’imaginer qu’il y a des hauts et des bas dans la vie; voir du pour et du contre est une illusion/apparence; si on voit vraiment, TOUT VA DANS LE SENS. Ce que nous appelons «HAUT» est une sorte de leçon, et ce nous appelons «BAS» est une autre sorte de leçon. Nous apprenons de TOUT, c’est formidable!
La crise financière mondiale, par exemple. Pour certaines personnes, c’est une véritable crise et ça les frappe fort, alors que d’autres continuent à dépenser, consomment comme avant, bref, ça ne les touche pas du tout. Mais cette crise est venue nous montrer que nous faisons fausse route. Bien sûr que ça va passer. Le mental A BESOIN que les choses aillent mal pour qu’il puisse trouver la solution. C’est sa façon de progresser (s’il n’y pas de crise, guerre, problèmes, alors le mental cesse de s’efforcer à trouver une solution). Bien sûr on peut considérer que c’est un événement contraire, mais c’est seulement parce qu’on ne SAIT PAS REGARDER (ce n’est qu’une APPARENCE, et pas la RÉALITÉ).
C’est comme la grippe porcine: il y a plusieurs morts à Mexico, alors beaucoup de pays prennent des précautions. Mais cette grippe est simplement venue pour nous faire comprendre qu’il n’y a qu’UNE Terre et que nous y vivons tous (et les frontières géo-politiques sont très accessoires: EN RÉALITÉ il n’y a qu’UNE Terre). Il y a quelques années, la grippe aviaire menaçait: quelques personnes meurent en Asie du Sud-est, et tous les pays du monde prennent des précautions. Il en faudra combien de crises comme ça pour que nous COMPRENIONS que nous sommes tous i.n.t.e.r.d.é.p.e.n.d.a.n.t.s?
Une crise, c’est un état de déséquilibre temporaire qui sert de transition entre deux états (tout comme l’adolescence est un état de crise temporaire entre l’enfance et l’âge adulte). En soi ce n’est ni bien ni mal, et ça mène TOUJOURS à un équilibre supérieur. Alors les mauvaises nouvelles –crises, guerres, etc.- ça fait peut-être vendre des journaux, mais pour nous ce n’est qu’une leçon –le plus souvent involontaire- et après c’est tellement mieux.
Alors, dissoudre cette illusion tenace qu’est l’ego2: oui, mais pas parce que la religion nous y incite, plutôt parce se départir de l’ego c’est se départir de nos limites.
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1. La religion occupe une strate supérieure du mental. Et de même que le mental voit tout en mode binaire/duel (ce qui l’empêche de percevoir l’unité qui englobe les 2 opposés), de même pour la religion tout est soit bien soit mal ; elle est incapable de percevoir l’unité derrière qui est si grande qu’elle englobe le bien ET le mal. Par conséquent le mental (et la religion) est à jamais INCAPABLE de savoir ce qu’est Dieu. 2. Sans ego on ne retourne pas à l’indifférenciation primordiale; on reste individualisé mais c’est cent fois mieux qu’avec.
5 commentaires:
"se départir de nos limites", l'idée est séduisante...un certain Jonathan Livingstone le Goéland m'avait déjà parlé de ça, il y a longtemps...ce que tu veux dire irait-il dans le même sens que lui ?
Chère Anne,
"se départir de ses limites" implique que nous sommes très limités.
Et puisque ce qui "entoure" (limite) notre être est l'EGO, nous avons tout avantage à nous débarrasser de lui. (nous n'avons plus besoin de lui)
La science est excellente pour constater que l'Homme a des limites et pour les étudier.
La religion condamne l'ego, mais est impuissante à briser sa limitation.
Seule la spiritualité nous donne les moyens théoriques et pratiques d'abolir l'ego en nous.
merci Jigé ; je faisais allusion à un livre que tu connais sans doute, qui s'intitule "Jonathan Livingstone le Goéland", je crois que c'est de Richard Bach ; et je vais peut-être t'amuser un peu avec un petit point de vocabulaire : chez toi vous dites "des échafauds" pour ce qui sert à étayer une maison, en France on appelle ça des "échafaudages", parce que chez nous un "échafaud" est une sorte d'estrade dressée pour le supplice des condamnés à mort ! on y dressait le billot ou le gibet puis plus tard, la guillotine (bêrk)- alors je te dis pas l'effet sur un Français qui lit "des échafauds très utiles", ha ha ha ha !!!! le bond que j'ai fait !
c'était le premier mai, ici jour férié, on s'offre en France du muguet pour se souhaiter de la chance et plein de bonnes choses - considères, veux-tu, que je t'envoie un brin de muguet virtuel à cette occasion.
cordialement, anne.
Chère Anne,
Il y a très longtemps j’ai entendu parler de (mais je n’ai jamais lu) Jonathan Livingston le Goéland, mais je viens de trouver un article intéressant sur Wikipedia. Oui, on peut rapprocher mon «dépasser ses limites» de ce goéland qui voulait toujours voler plus haut et plus vite.
Je fais un rapprochement entre Richard Bach et Antoine de Saint-Exupéry: tous deux son écrivains et militaires. Le thème prédominant de St-Ex. est: grandir, devenir adulte; et un adulte peut davantage qu’un enfant.
ÉCHAFAUDS, ÉCHAFAUDAGES, haha. Au Canada un échafaudage est un ensemble d’échafauds.
Cher Gigé,
Je passerai te lire plus tard!
J'ai voulu te signaler que j'ai écrit un post sur"dent du bonheur" et sa signification !
Gros bisous!
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