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L'Homme du torrent





Ami lecteur je te salue

Tout le monde aimerait que la vie soit «un long fleuve tranquille» où on n’aurait aucun souci, une santé inaltérable, un conjoint et des enfants idéals, etc. Mais ce n’est jamais comme ça. En fait ça ne PEUT PAS être comme ça car le mental est ainsi fait qu’il a absolument BESOIN d’avoir un problème à résoudre pour pouvoir trouver la solution, et ainsi apprendre et progresser (exactement comme l’élève qui ne résout des problèmes que si on lui en donne ou comme le policier protège la loi parce que le criminel la brise). Pas de problème à résoudre = aucun progrès possible pour l’Homme (voir
Trouver la solution) et si on étudie l’histoire de l’humanité, on ne peut que remarquer qu’il doit son admirable progrès à une succession de guerres, d’épidémies et de problèmes divers qu’il a dû résoudre.

Bien sûr, on préfèrerait avoir une vie facile et sans problème. Mais les problèmes, c’est précisément ce qui nous fait avancer (en apprenant à les résoudre). Ça nous est donné par la vie, et c’est une grâce. Alors «prenons la vie à bras le corps» comme j’ai lu sur un blog. Nous, humains, distinguons des événements heureux et des événements malheureux dans la vie (selon que nous les trouvons agréables ou non). C’est excellent pour agir, faire quelque chose, prendre des mesures ou des décisions; mais pour connaître la vie, c’est pitoyable: ça ne nous montre que l’APPARENCE des choses et pas les choses telles qu’elles sont réellement. La vie telle qu’elle est n’est pas morcelée en AGRÉABLE ou DÉSAGRÉABLE, elle est COMPLÈTE, sans cette différenciation. Alors prendre la vie à bras le corps, ça veut tout simplement dire l’accepter à 100%, pas accepter seulement ce que nous trouvons agréable.

Au lieu d’un long fleuve tranquille, la vie ressemble donc davantage à un torrent impétueux où nous sommes ballottés comme un bouchon de liège. Nous sommes entraînés de-ci de-là, virevoltant et tournoyant, tournant à gauche ou à droite au gré du courant. Où allons-nous aboutir? Impossible de le savoir car nous n’avons aucun contrôle sur le courant (c.a.d. sur la vie). Nous ne sommes donc pas le maître de notre vie. Dit poétiquement: sur l’océan de la vie, impossible de piloter notre bateau là où nous voulons aller. La vérité est que nous sommes le pantin de la vie. Bien sûr, si nous savons nager, nous pouvons nous diriger plus ou moins dans la direction souhaitée; alors nous pouvons croire que nous contrôlons la situation. Mais c’est faux! Nous sommes encore entraînés par le courant.

Peut-être la femme que nous aimons nous a-t-elle quitté? Ou nous avons perdu notre emploi (seule source de revenu)? Ou encore un des milliers de "coups bas" de la vie nous est-il tombé "comme une tuile" sur la tête? Et nous essayons de réparer la chose (de la seule façon que nous connaissions). Mais on a tout faux! La vérité est qu'il n'y a aucune circonstance contraire. JAMAIS. Tout va dans le sens. Il n'y a AUCUNE exception. C'est mal vu: nous ne voyons qu'une APPARENCE de réalité (une illusion, dit la spiritualité).

Nous sommes donc à la merci de la vie. «À la merci» est trop fort; disons plutôt que nous dépendons du bon gré de la vie. Tout à fait comme un jeune enfant qui dépend de sa mère pour tout ce qui concerne sa vie (nourriture, vêtements, etc.) Quel que soit son âge tout homme/femme fait partie d’une humanité dans l’enfance (adolescente plutôt, l’Homme de Néanderthal ou de Cro-Magnon représentant un spécimen d’une humanité dans l’enfance). Chacun de nous est donc un enfant-hunain. Mais un enfant ne sera pas toujours un enfant; un jour il sera adulte.

Notre statut en est donc un de pantin et non d’Homme libre. Mais ce n’est pas inévitable. Prochainement je dirai comment on peut devenir le maître de sa vie (dans un texte intitulé L’Homme de désir) et j’expliquerai que nous sommes tous ENFANTS DE LA TERRE (voir
Notre mère la Terre). Or connais-tu une mère qui refuserait d’aider son enfant?






8 commentaires:

anne des ocreries a dit...

alors celui-là, je vais y revenir, parce qu'il est nourrissant. Merci, Jigé...

김애자 ( 金愛子 ) a dit...

Je viens de survoler, c'est très intéressant. Je vais prendre le temps de le relire tranquillement.
Mais la dernière question m'a interpelée. Oui, malheureusement j'en connais une.
Et la vérification des mots m'indique "modste" :-D !

Anonyme a dit...

"j'avais un ami qui me disait toujours : il faut faire le p'tit bouchon au fil de l'eau" (Jeanne Moreau, j'avais un ami)

Anonyme a dit...

les problèmes sont comme des expériences, en accumulant, on deviens plus sage. Merci pour les compliments !

Jigé a dit...

Exactement Anonyme, «les problèmes sont comme des expériences, en accumulant, on devient plus sage».

En fait les événements heureux sont une sorte de leçon, et les événements malheureux, une autre sorte de leçon. On apprend de tout, c’est formidable.

Jigé a dit...

Oui Carole, Jeanne Moreau a raison. Pour moi, c’est une question de croissance: si l’on est petit, on apprend des leçons de la vie, mais en grandissant on perçoit ces leçons comme contraignantes et on DÉSIRe s’en affranchir.

Exactement comme un tout jeune enfant qui apprend tout de ses parents, mais qui en grandissant DÉSIRe s’affranchir d’eux et décider par lui-même. Tous les adolescents passent par-là et ça mène… à l’âge adulte.

nolwenn a dit...

Merci du passage et du commentaire ; je fouille un peu ta connaissance de toi... Bonne continuation !

Ophoemon a dit...

"Seuls les poissons morts nagent toujours dans le sens du courant" dit en substance Lao Tseu.

C'est bien le propre de la vie de nous permettre d'être acteur et pas toujours suiveur.

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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