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Heureux ici et maintenant







Pour nous consoler de nos misères terrestres, la religion nous promet le paradis (à la condition que nous ayons été une bonne personne, bien sûr), et ce paradis nous est décrit comme un lieu de jouissance éternelle (être assis à la droite du Père Éternel et chanter Ses louanges pour l’éternité n’est pas l’idée que je me fais du bonheur, mais enfin). Évidemment elle ne risque rien à nous promettre cela car le paradis, c’est APRÈS LA MORT, et personne n’est revenu nous dire si c’est vrai. Selon une amie blogueuse, le bonheur, c’est ici et maintenant. Dans ce court texte, je me propose d’expliquer pourquoi et comment ce dicton zen est tout à fait vrai.

Une remarque tout d’abord: s’il n’y a pas plus de gens heureux parmi nous (perpétuellement heureux), c’est que nous ne savons pas vraiment ce qu’est le bonheur. Ça peut paraître élémentaire, mais si nous ne savons pas ce qu’est le bonheur, comment pouvons-nous espérer être heureux?

Ceux qui connaissent la structure de l’univers, savent qu’il n’y a pas deux mondes (celui-ci et le monde de l’au-delà): il n’y en a qu’un. Être malheureux dans ce monde et heureux dans l’au-delà, comme dit la religion, est donc un non-sens. Tout le monde devrait savoir que le bonheur ne dépend pas des conditions matérielles («Moi je ne pourrai être heureux que si je suis riche»): il dépend uniquement de l’attitude intérieure. Ça veut dire que nous pouvons être heureux QUELLES QUE SOIENT LES CIRCONSTANCES.

Ça devrait être évident mais la réalité, c’est ce qui EST. Et on n’a pas à se demander si ce qui est, est bon ou mauvais, c’EST, point final. Par exemple s’il pleut aujourd’hui, me demander si la pluie est bonne ou mauvaise ne m’aide pas à être plus heureux (être heureux, c’est bien le but de la vie, non?), simplement je constate qu’il pleut : C’EST LA RÉALITÉ ICI ET MAINTENANT. Alors, j’ADHÈRE ou non à cette réalité?

L’Homme ne perçoit de la réalité que ce qu’il en PENSE (en d’autres mots, il ne voit pas la réalité telle qu’elle est vraiment, mais seulement une APPARENCE de réalité telle que perçue à travers ses lunettes mentales déformantes). Et ce qu’il en pense est qualifié de bon ou mauvais, selon qu’il le trouve agréable ou désagréable. Par exemple, le feu n’est ni bon ni mauvais: il brûle, c’est tout; mais s’il brûle sa maison, il le trouve mauvais, et s’il cuit son repas, l’Homme considère qu’il est bon.

Mais le mental a aussi une autre caractéristique (qui n’est ni bonne ni mauvaise): il ne perçoit pas l’unité directement, mais il la sépare en deux parties qu’il oppose. Pour l’Homme une journée pluvieuse, par exemple, s’oppose à une journée ensoleillée; et son ego qualifie tout: si la journée ensoleillée est belle pour lui, ça veut dire que la journée pluvieuse ne l’est pas.

Donc, le monde change à chaque instant, et être «ici et maintenant» veut simplement dire ÊTRE D’ACCORD POUR QUE CE QUI EST DE TOUTE FAÇON, SOIT. Dans ses livres, Arnaud Desjardins appelle cela «adhérer» (à la réalité), être UN avec elle.

La réalité c’est ce qui se produit à chaque instant. Je n’ai pas à me demander si je suis d’accord ou pas d’accord, si c’est bien ou mal. Non! C’est un fait, telle chose ARRIVE. «J’adhère ou je n’adhère pas?» Adhérer, qu’est-ce que ça veut dire? Simple, ça veut dire «ne pas nier la réalité», «accepter que ce qui est, soit». Voici un exemple simple que tout le monde comprendra: il pleut. Inutile de nier la réalité, c’est un fait: IL PLEUT.

Mais attention: adhérer ne veut pas dire laisser faire (sinon ce n’est pas de l’adhésion, c’est de l’immobilisme); ça n’empêche pas l’action, simplement j’agis sur la base de la réalité, pas sur la base de mon émotion (qui est souvent erronée –à moins d’être entraînée). Si je reconnais qu’il pleut, je sais comment agir avec la pluie, soit pour l’éviter (rester à la maison), soit pour m’en protéger (parapluie, imperméable), soit pour bien l’utiliser (arroser la pelouse). Mais si je ne reconnais pas qu’il pleut (si je ne le sais pas, par exemple), c'est fini, je ne peux plus rien faire (avec ou contre la pluie).

Bien sûr le «ici et maintenant» est beaucoup plus sérieux qu’une simple histoire/question de pluie. À chaque moment c’est: J’ADMETS LA RÉALITÉ OU NON? Si on adhère, ça donne une liberté d’action extraordinaire. À chaque moment ce que je dois faire m’est dicté par les événements/circonstances. Plus besoin de faire un choix (avec le choix vient la possibilité de me tromper): c’est l’infaillibilité perpétuelle –donc le bonheur perpétuel. Tout à fait comme l’acteur: la pièce est DÉJÀ écrite, l’acteur n’a qu’à se laisser porter par le texte: «Ah, je meurs au 3e acte!»

Être heureux, c’est facile (relativement) et en plus c’est si naturel que tout le monde a tout ce qu’il faut pour cela. Mais ça ne tombe pas «tout cuit dans l’bec». En
fait, nous avons besoin d'une sadhana (discipline spirituelle) pour apprendre à vivre d'une façon naturelle (ce qui n'est pas le cas présentement). C'est pourquoi le bonheur (ou l'état heureux),

IL FAUT LE CHERCHER




2 commentaires:

Toutarmonie a dit...

Il y a effectivement tant à dire sur ce sujet! Ce que je disais en fait, c'est que le bonheur est un choix, que je fais ici et maintenant. Face à n'importe quelle situation, c'est moi qui choisi si je suis heureuse ou non. Ce n'est pas de m'en convaincre si je ne me sens pas bien dans ce que je vis, mais c'est de faire (ou refaire) mes choix en fonction d'être bien ici et maintenant. Mais pour pouvoir faire ce choix, il faut que je puisse "ressentir" ce qui m'habite... Faire un avec le TOUT. En fait, quand on fait cela, c'est très difficile d'être malheureux!

Ok, je vois déjà des gens dire que ca sonne un peu olé olé... que ca fait cliché... Qu'on ne peut pas être toujours heureux. Je dirais que dans la société dans laquelle nous vivons, c'est un grand défi. Cependant, si je constate que je ne me sens pas bien, que je me sens "malheureuse", je me suis peut-être déconnectée de l'Univers qui m'habite, et cela devrait être un signe pour y revenir(wake-up call!). Ou bien, cela peut signifier qu'il est temps de faire de nouveaux choix qui me permettrons à nouveau d'apprécier le moment présent et d'en faire partie.
Chose certaine, si je vis une émotion qui me fait pleurer, je ne suis pas forcément malheureuse... je libère simplement l'émotion pour ne pas qu'elle bloque le canal en-dedans, et une fois que cela est fait, je me sens mieux.

Lise Médini a dit...

Merci Jigé de ton invitation, j'ai en effet apprécié ton message sur l'intérêt de vivre ici et maintenant, et la sagesse qui te guide. Puisse-t-elle te conduire sans heurt jusqu'à ta victoire.

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QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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