Origine des émotions
Ami lecteur je te salue
Il y a quelques jours quelqu’un m’ayant posé une question sur l’origine des émotions, j’ai décidé d’exprimer mon opinion sur le sujet. Il est à noter cependant que ce n’est qu’UN point de vue (le mien); il y en a plusieurs autres, beaucoup très valables. Je le dis parce que je pense que ça peut être utile à quelques uns. Comme toujours, ne prends que ce qui te convient.
Tout d’abord, la question de l’origine des émotions est accessoire, ce qui veut dire qu’on peut très bien les maîtriser sans connaître leur origine. Les émotions ne sont pas nées avec l’Homme1; elles existaient déjà chez l’animal, où elles sont très utiles; c’est le moyen qu’a trouvé la Nature (ou plutôt sa stratégie de développement: l’Évolution) de développer une certaine forme de conscience en eux.
Dans l’Homme primitif (Néanderthal ou Cro-Magnon)2 les émotions jouaient un rôle considérable (beaucoup moins que chez les mammifères cependant). Aujourd’hui nous voyons la colère (par exemple) comme un manque de contrôle de soi et elle est généralement considérée comme un défaut, mais pour l’Homme primitif c’était une façon de faire preuve de «caractère» et de se démarquer (à l’époque les «chefs» étaient souvent colériques).
Chez l’Homme d’aujourd’hui, les émotions n’ont aucun rôle positif. Il n’y a qu’à les maîtriser car elles nous empêchent de progresser en nous rattachant au règne animal3 : même si ce sont des émotions humaines, elles trouvent leur origine dans les différentes espèces animales (pas seulement les mammifères). Par exemple, la peur est nécessaire aux animaux: elle les incite à fuir un danger et peut même leur sauver la vie parfois. Mais chez l’Homme elle est tout à fait inutile et peut même être paralysante.
Ce n’est pas tout. Par nature les émotions nous éloignent du véritable soi (le mot «émotion» vient du latin e motio –mouvement hors de soi); c.a.d. que les émotions nous empêchent de découvrir notre véritable nature –qui est divine. Elles doivent donc être maîtrisées. «Maîtrisées» veut dire que nous sommes le maître; présentement nous les subissons : c’est un statut d’esclave ou de serviteur, pas de maître. Mais nous voulons apaiser les émotions, pas les «détruire» (sous peine de se mutiler).
C’est pourquoi j’ai parlé d’ACCEPTATION. L’émotion existe: elle est LÀ et elle fait son boulot de me tirer «hors de soi »; ça ne veut pas du tout dire que je la laisse faire. S’il y a un serpent qui me menace, ça ne sert à rien de le nier et de dire qu’il n’y a pas de serpent. J’ACCEPTE le fait qu’il y a un serpent là. Mais ça ne signifie pas qu’il est libre de me mordre. Au contraire, si j’accepte qu’il y a un serpent qui me menace, je suis en position pour le vaincre.
SUITE DANS APAISER LES ÉMOTIONS
_____________________
1. Au moyen de la majuscule je distingue l’être humain en général (Homme) du mâle humain (homme); Homme et homme sont donc deux mots différents. 2. L’Homme de Néanderthal n’existe plus. Nous sommes tous des descendants de Cro-Magnon. Ces deux races primitives ont vécu à la même époque et se seraient connues lorsque l’Homme de Cro-Magnon a émigré dans le sud de l’Europe (le nord étant pris sous les glaces) en provenance d’Afrique. 3. On ne peut comprendre cela qu’en admettant que l’Homme d’aujourd’hui est un être de transition entre l’origine animale de son corps et l’origine divine (mais encore inconscient) de son être spirituel. Le descendant de l’Homme (que j’appelle l’Homme après l’Homme car il sortira de nous) n’aura plus aucun lien avec l’animal : sa nature divine transparaîtra et sera évidente pour tous (et, bien sûr, ce sera un ÊTRE MATÉRIEL).
1 commentaire:
Merci Jigé pour ta réponse...
Finalement je rejoins ton point de vue sur l'acceptation de "ce qui est"... et notamment des émotions...
Il est clair qu'une fois l'acceptation de ses émotions en cours, c'est un pas vers l'acceptation de soi qui se fait... Soi non pas comme on aimerait qu'il soit mais comme il est... Aussi,le processus individuel de transformation de soi enclenché, l'étape suivante reste être Soi (le pratiquer, le chercher aussi car ça se fait progressivement aussi..) dans un environnement social où des individus sont loin de cette démarche... Ce qui permet de confronter "son état d'avancement"... du point de vue de la distanciation des émotions, des situations injustes et affreuses que l'on observe autour de nous... Et il faut donc accepter ( et essayé?) d'être Soi, avec ses émotions... mais aussi accepter son impuissance face à ce qui nous entoure (les atrocités telles que les guerres, les viols....). Car on ne peut decontextualiser son cheminement de l'environnement (à moins d'être ermite... ce qui est respectacle mais peut également s'observer comme une fuite...)... ET là c'est accepter que l'Homme "préfère" rester au stade animal, entretenir ses émotions qu'il connait (peur, tristesse, colère....)grâce à son ego au risque de faire mal aux autres... L'étape de distanciation est je pense une étape dans l'acceptation de Soi et dans le cheminement vers notre nature profonde (je ne dirai pas divine car la connotation est trop chargée...). Accepter "ce qui est" en nous et autour de nous...
Toujours très intéressant de te lire et très enrichissant personnellement... Merci pour ce blog et à très bientôt
Publier un commentaire