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Les accomplissements humains








La philosophie pose les trois questions d’identité, d’origine et de finalité de l’être (qui suis-je?, d’où est-ce que viens?, où est-ce que je vais?) Trouver la réponse à ces trois questions permet de répondre de façon adéquate à une quatrième: «Qu’est-ce que je fais sur Terre?». C’est précisément de cette quatrième question que j’aimerais parler aujourd’hui.

On ne peut se contenter d’une théorie (quelle qu’elle soit); ça doit se traduire pratiquement, sinon on perd son temps à brasser de belles idées qui n’ont aucune incidence sur sa vie. Et de la qualité de la théorie découle la qualité de la pratique. Une fois que je sais théoriquement qu’en réalité je suis de nature divine (= potentiellement éternel et pleinement heureux) parce que je viens du divin, et que mon but est de réaliser cette divinité, alors je connais toute la théorie nécessaire pour réaliser ce potentiel, ce n’est qu’une question de temps (= de vies) pour faire une réalité de ce potentiel (à moins que je fasse une sadhana –discipline spirituelle- qui comprime toutes ces vies en une seule et me permette de découvrir plus rapidement la nature merveilleuse de mon être véritable). Et ce potentiel, c’est ici, sur Terre, que je peux le réaliser; il n’est donc pas nécessaire de s’élever en conscience vers le divin puisque le divin, c’est tout et partout (y compris ici, sur Terre). En fait il n’y a que ça dans tout l’univers. Il s'agit donc d'apprendre à le percevoir dans tout.

En fait sur Terre, le divin APPARAÎT comme absent (à tel point que beaucoup croient même que ça n’existe pas). Et comme nous croyons que le divin est absent du plan terrestre ceux qui veulent le trouver doivent entreprendre une longue ascension spirituelle pour cela.


APPARAÎT. Nous sommes INCAPABLES de voir la réalité. Nous ne voyons qu’une APPARENCE des êtres et des choses (= de la réalité) telles que vue à travers des lunettes mentales déformantes (de même qu’un chien ne voit pas LA réalité, mais SA réalité, une réalité très canine, et une même chose, disons une pépite d’or, représente une réalité très différente pour un chien ou pour un Homme). Il est NORMAL de ne pas voir le divin (c.a.d. la réalité une et éternelle), mais ça ne veut pas du tout dire que ça n’existe pas ou qu’il est impossible d’en prendre conscience.


De tous les plans d’existence, seul le plan physique est évolutif (plus sur Karma). Les grands principes de la spiritualité (comme l’amour universel) sont donc IMMUABLES puisqu’ils sont non physiques: ils sont tout aussi vrais maintenant qu’ils l’étaient il y a des milliers d’années. Mais l’Homme d’aujourd’hui et celui de la dynastie de Karnak (29e dynastie égyptienne) ne sont pas les mêmes, eux: il y a eu évolution/croissance de l’humanité. La spiritualité, qui est TOUJOURS LA MÊME, ne parle donc pas de la même manière à l’un ou à l’autre et il nous «SEMBLE» qu’elle ait évolué mais c’est une APPARENCE seulement (de même il nous SEMBLE que le soleil se lève et se couche sur Terre, mais c’est une APPARENCE seulement; en réalité c’est notre planète qui tourne autour du soleil).

Mais il est évident qu’on n’est pas divin (éternel, pleinement heureux, etc.) présentement puisque l’humanité est encore dans l’enfance. Ce n’est qu’un POTENTIEL. Pour réaliser ce potentiel et découvrir notre nature éternelle et pleinement heureuse, on doit donc apprendre ce qui rend heureux et ce qui ne rend pas heureux et c’est précisément pour apprendre cela qu’on naît sur Terre puisque c’est seulement là que les actions ont des conséquences, et c’est par la conséquence bonne ou mauvaise de mes actions que je peux apprendre ce qui rend ou ne rend pas heureux (exactement ce que dit le Karma).

La vie présente (et toutes mes autres vies) revêt alors une importance capitale: elle me fournit les conditions nécessaires pour développer des qualités importantes pour être heureux (comme le courage et la générosité). J’apprends aussi une chose essentielle: l’amour (tout d’abord envers mon conjoint et mes enfants, puis mes proches et mes amis, et enfin plus tard (dans la même vie ou une vie subséquente) je découvre que tous –connus ou inconnus- sont mes frères: alors je les aime tous.

On appelle le résultat de nos actions les accomplissements humains. La plupart de ces accomplissements sont légitimes, mais tous ne mènent pas au bonheur: certains sont des «culs de sac». Ces accomplissements «culs de sac» sont très utiles pour me montrer où le bonheur n’est pas (le but de toutes ces vies, c’est bien d’être heureux, non?). Par exemple, tout le monde connaît le proverbe «l’argent ne fait pas le bonheur», pourtant à chaque génération combien de personnes s’efforcent de devenir riches? Il n’y a aucun mal à être riche, mais si on croit que ça va nous rendre heureux, là on se trompe amèrement. À part la richesse, les principaux culs-de-sac sont notoriété, pouvoir, honneur. Mais il faut (ou il a fallu dans une autre vie) emprunter cette voie pour savoir que c’est un cul-de-sac (comme Dalida qui disait: «L’argent ne fait pas le bonheur, mais je ne le sais réellement que depuis que je suis riche).

Mais les accomplissements humains ne sont pas que des «culs de sac». Beaucoup sont même essentiels (en fait ce qui est essentiel, ce n’est pas tant l’accomplissement lui-même que ce qu’il nous apprend ou les qualités qu’il nous permet de développer). Par exemple, dans son rôle de mère, une femme apprend automatiquement… LE DÉVOUEMENT.

En fait c’est simple si on se souvient que la vie, ce n’est pas seulement la durée entre la naissance et la mort, mais que nous sommes TOUJOURS vivant, quoi qu’il arrive. On ne peut pas ne pas exister, qu’on soit ce qu’on appelle «vivant» ou ce qu’on appelle «mort», qu’on ait un corps ou non. C’est la définition même de la vie éternelle (plus sur La vie).

Si je crois que je suis d’origine divine, alors c’est simple: «puisque le monde qui m’entoure (êtres et choses) est la négation même du divin (dit la spiritualité) alors il faut aller chercher ce divin là où il est: sur son propre plan d’existence». Et à force de discipline, d’effort, de volonté et de sacrifice, quelques uns (trop rares) réussissent; et là, on les admire, on les qualifie de «sages» et on cherche à faire comme eux. Mais j’avoue que la logique de cette théorie m’échappe: ON VIENDRAIT DONC DANS CE MONDE POUR APPRENDRE À EN SORTIR? ET SEULS DE RARES PERSONNES RÉUSSISSENT! Voilà une solution qui me semble anti-évolutive: «Les conditions sont terribles sur Terre? Laissons-la donc à son sort et allons ailleurs chercher des conditions plus agréables».

Bien sûr, il y a tous ceux (assez nombreux) qui ne sentent pas du tout que les conditions sont terribles (Hé Ho! Vous déconnez ou quoi? Les conditions ne sont pas aussi terribles que vous semblez le croire; bien sûr elles ne sont pas idéales ou parfaites, mais c’est comme ça la vie; c’est vous qui êtes un mésadapté). Alors ils croient à une religion ou une autre (ou pas de religion du tout), s’efforcent «d’être bons et d’éviter ce qui est mal» (plutôt maladroitement et sans grand résultat), et n’ont aucune idée qu’ils sont de nature divine; la vie leur paraît même plutôt satisfaisante: pourquoi chercheraient-ils autre chose alors? On ne cherche à se libérer que si on se sent prisonnier, ou si on sent que les choses sont une limitation.

Mais si je crois que tout ce merveilleux univers n’est autre que le divin qui s’est oublié lui-même, tout mon effort consiste à me changer moi-même de façon à me souvenir que ÇA existe et à m’apercevoir que ce monde est divin (ou que le divin, c’est tout et partout). Il est évident que présentement le monde est loin de PARAÎTRE divin, mais c’est une APPARENCE seulement (la spiritualité dit textuellement que le monde est illusion, c.a.d. qu’il est mal vu). En réalité, il EST divin car il n’y a RIEN qui ne soit le divin. Il faut seulement le voir tel qu’il est réellement. (On ne voit JAMAIS le monde tel qu’il est: beau au-delà de nos plus beaux contes de fée). On le voit pollué et sur-exploité, horriblement dégradé. Pas un sur un million ne voit ce monde tel qu'il est en réalité: divin.

Il y a un avantage énorme et évident à cette nouvelle vision des choses: comme on n’a jamais quitté le monde pour trouver le divin (= ce qui est suprêmement bon et heureux), on peut en jouir ici-bas dans le monde: ça veut dire notre confortable maison, nos beaux vêtements, etc. (maintenant tout a changé, et pourtant tout est là, dit le zen).

La religion promet que si on a été bon, après la mort on ira au paradis. D’autres disent: «Non, le paradis, c’est ici».

1 commentaire:

Youkali a dit...

Quelles belles réflexions.
Le travail des apparences engourdit l'essentiel, bouscule
la lenteur des heures
Youkali

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QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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