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Ange ou démon?


Je te salue ami

De toutes les créatures vivantes l’Homme1 est le seul qui sache distinguer le bien et le mal. Les anciens illustraient cela en peignant un petit ange et un petit démon près de lui qui lui suggéraient la bonne et la mauvaise chose à faire pour bien montrer qu’il avait le choix de bien agir ou de mal agir. L’Homme n’a pas créé le bien et le mal : ils étaient déjà présents dans l’univers et il s’en est simplement « aperçu » ; les animaux n’en sont pas conscients. Pour eux les choses ne sont pas bien ou mal, elles SONT, c’est tout. Si un obstacle barre la route au renard, ce n’est ni bien ni mal pour lui : l’obstacle est là et s’il veut passer il faut le contourner, c’est tout.

Tout a changé lorsque le singe est devenu Homme : ce dernier s’est APERÇU que les choses étaient bien ou mal (il s’est même « aperçu » qu’il était nu, et pour lui être nu, c’est mal, alors que pour l’animal c’est normal). C’était un énorme pas en avant (comparé à l’animal), mais c’est aussi la source de ses malheurs (« temporairement » -géologiquement parlant- mais c’est un temporairement qui dure encore).

Errare humanum est. Il n’y a que l’Homme qui puisse se tromper car il n’y a que lui qui doive choisir à chacune de ses actions si ce qu’il fait est bien ou mal. C’est une position intermédiaire entre l’animal2 et « l’Homme après l’Homme »3 (je ne sais comment s’appellera cet être qui sortira de –et qui suivra- l’Homme). Ce n’est pas une position enviable. C’est même inconfortable. Alors dépêchons-nous de passer à la prochaine étape de l’évolution. (Il y a 4-5 millions d’années, l’évolution poussait dans le grand singe et le forçait à devenir Homme; maintenant l’Homme a le choix de collaborer avec l’Évolution et de devenir « l’Homme après l’Homme »)

L’Ancien Testament raconte cela en disant qu’Adam a été chassé du paradis terrestre. Mon interprétation diffère de celle du Vatican. En hébreu Adam est un nom collectif qui désigne l’Homme (l’être humain en général). Alors Adam, poussé par Ève (héb. Hèva, la Nature universelle, qui fait intimement partie de lui) et aidé par nahash (le serpent3, symbole de l’évolution) fut encouragé à « goûter au fruit de l’arbre du bien et du mal ». Avant ce moment l’Homme n’était guère plus qu’un singe et, comme tous les animaux, il vivait en harmonie sur la Terre; mais à partir du moment où il put distinguer le bien et le mal, il devint une espèce très différente du singe.

Ceux qui ont fait du serpent le symbole du Tentateur et du mal s’adressaient à une humanité-enfant, et comme à tout enfant, on lui raconte des histoires. Aujourd’hui l’Humanité a vieilli et nous n’avons plus besoin d’histoires mais de comprendre. Mais si l’Homme-singe a été chassé du paradis terrestre en devenant l’Homme, il en résulte que ce paradis existe toujours pour la conscience animale.

Si tous les animaux y vivent toujours, à quelle condition l’Homme peut-il y vivre à nouveau? Simple, dirait La Palice, à la condition de ne plus être un Homme. Et comme nous sommes incapables de régresser en tigre ou en hirondelle (l’évolution nous pousse en avant, par définition) nous retrouverons le paradis terrestre lorsque nous ne serons plus l’Homme mais « l’Homme après l’Homme ». Un jour à la télévision on a montré un scientifique archéologue partant à la recherche du paradis terrestre. Réaction typique du mental qui croit que sans lui l’Homme ne saura pas trouver le bonheur. Ce paradis terrestre n’est dans aucun lieu géographique, c’est un état psychologique auquel nous n’avons plus accès.

Certains hommes (qu’on appelle PRÊTRES et qui prétendent nous guider) enseignent que le paradis est après la mort seulement (à la condition d’être sans reproche). Et comme aucun de nous n’est sans reproche, leur paradis doit être bien vide. Le paradis n’est pas dans un au-delà dont la religion peut dire ce qu’elle veut puisque personne n’est revenu pour dire si c’est vrai, mais est ici sur Terre; il faut trouver comment y accéder, c’est tout. Pour trouver il faut chercher, c’est évident; et si on cherche obstinément on est sûr de trouver un jour. Ce paradis ne se cache pas mais c’est à nous de le chercher et de le trouver. À travers les âges et dans tous les pays quelques Hommes l’ont découvert. Et ils on tenté (tentent) de nous dire comment y accéder, mais leur langage est non rationnel et nous sommes incapables de comprendre.
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1. Au moyen de la majuscule je fais la distinction entre l’Homme (l’être humain en général) et l’homme (le mâle humain, par opposition à la femelle). Ainsi Homme et homme sont deux mots différents. 2. Se tromper, faire erreur implique qu’on a fait le mauvais choix. L’animal ne peut pas se tromper parce qu’il n’est même pas conscient qu’un choix existe; il n’obéit qu’à une seule chose : l'instinct de son espèce. 3. On n’a qu’à se rappeler de la la kundalinî représentée comme un serpent lové à la base de la colonne vertébrale et qui, lorsqu’elle se déploie, s’élève de çakra en çakra, faisant faire à l’adepte des siècles d’évolution. 4. Cet « Homme après l’Homme saura très bien la différence entre le bien et le mal puisqu’il sera l’héritier de l’Homme, mais il ne pourra que bien agir (et récolter les bonnes conséquences de ses actions). Par exemple, tout le monde sait que le cancer est un mal, mais l’Homme SUBIT le cancer (qui est une conséquence de son individualisme collectif) tandis que « l’Homme après l’Homme » ne connaîtra pas le cancer car il ne fera pas les actions dont la conséquence est le cancer.






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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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