L'égalité

Je te salue ami
Les multiples événements qui surviennent (dans nos vies individuelles ou dans nos pays) ne se produisent pas au hasard, mais sont la conséquence de nos actions -ou celles de nos pays (TOUS les événements, même ceux que nous qualifions de hasard). Et ils n’ont qu’un but: nous aider à progresser (de la même façon qu’un enseignant ne donne des devoirs à ses élèves que pour les aider à apprendre). En fait, ce ne sont pas les événements eux-mêmes qui nous sont utiles, mais leur conséquence (Voir Karma). Les événements, eux, sont neutres (ils SONT, c’est tout; et ils ne peuvent se produire que parce que NOUS, humains, avons créé les conditions pour qu’ils puissent se produire), mais nous sommes incapables de les trouver neutres : nous les qualifions de bons ou de mauvais selon que nous les trouvons agréables ou désagréables. Par exemple, nous nous réjouissons à l’annonce d’une naissance tandis que nous nous désolons à celle d’une mort; alors que naissance et mort sont l’unique porte (d’entrée et de sortie) du monde physique.
Il y a très longtemps, j’ai vu un film italien où le héros faisait preuve d’une sorte de flegme inconsidéré et déplacé: il perd son emploi? Bof! Sa maison brûle? Bof! Sa femme le quitte? Bof! Sa mère meurt? Bof! Rien ne semblait le toucher. Ce n’est pas de l’égalité, c’est de l’inconscience. Et quand on est inconscient à ce point, on est sûr d’être le jouet des circonstances car on n’a plus aucun contrôle sur sa vie: les choses arrivent sans que l’on sache pourquoi.
La véritable ÉGALITÉ est très différente. En eux-mêmes TOUS les événements sont neutres, et c’est NOUS (ou plutôt le mental en nous) qui les qualifions d’heureux ou malheureux. Mais le mental est si subjectif qu’il est INCAPABLE de voir les choses telles qu’elles sont; il ne les voit qu’à travers ses lunettes mentales; autrement dit, nous ne voyons rien du monde (les êtres et les choses) tel qu’il est; nous ne voyons qu’une APPARENCE de réalité telle que le mental nous la montre.
Ce n’est ni bien ni mal : c’est comme ça, c’est tout. D’ailleurs le mental a beaucoup de qualités qui sont utiles. Mais il est très conscient de sa valeur, et cela le rend arrogant. Il a tendance à croire que si ce n’est pas fait par lui ce n’est pas bien fait (d’autant plus qu’il est tout à fait incapable de connaître une faculté qui lui soit supérieure –comme l’âme). En d’autres mots, nous sommes habitués à être la marionnette de la vie : riant ou pleurant au gré des événements heureux ou malheureux qui arrivent. Nous ne sommes pas libres : nous sommes le jouet de la vie. Ce qui fait que si ce que nous voulons c’est être LIBRES, voir le monde tel qu’il est vraiment au lieu d’une apparence, être le MAÎTRE de notre vie, nous devons aller au-delà du mental (et pour cela le neutraliser –temporairement ou de façon permanente).
L’égalité, c’est être D’ACCORD avec tout ce qui arrive parce qu’on voit que tout (positif et négatif) vient pour nous faire progresser -et progresser, pour un être humain, ça signifie faire un pas de plus vers le bonheur; nous ne vivons JAMAIS de façon égale : toutes nos actions sont qualifiées soit de bien, soit de mal. De même nous qualifions toujours les événements qui nous arrivent d’agréables ou de désagréables. Ça veut dire (entre autre) que l’on soit riche ou pauvre, malade ou bien portant, jeune ou vieux (et toutes les paires d’opposés, dit l’occultisme), que les événements soient comme ceci ou cela, ça nous est tout à fait égal; on n’a aucune préférence. C’est un état au-delà du mental, car le mental qualifie toujours les événements de bons ou de mauvais selon qu’il les trouve agréables ou désagréables (donc rien n’est vécu tel que c’est réellement). Nous ne sommes ni bons ni mauvais: nous sommes, c'est tout. Et c'est OK d'être ("Dieu vit que cela est bon", dit la bible).
Il y a quelques années, j’ai eu l’idée de retrouver une amie que j’avais connu il y a très longtemps (et que j’avais complètement oublié toutes ces années). Je l’avais perdue de vue lorsqu’elle était allée vivre dans une autre province à l’époque. Alors, recherches par Internet: je la retrace. Bref échange de lettres où je me fais reconnaître: elle ne se souvient pas, ça fait trop longtemps (pourtant j’étais un ami proche, pas une simple connaissance). Et elle cesse toute correspondance. Alors je ne comprends pas (Mais pourquoi?) et je continue de lui écrire. Mais comme elle ne répondait jamais, j’ai perdu même cette curiosité (Peu importe pourquoi: elle est comme cela, c’est tout). Puis j’ai cessé d’écrire, et l’égalité est venue: Si elle écrit, c’est OK, si elle n’écrit pas, c’est OK aussi. Cette égalité n’a pas cessé de se développer depuis et de s’appliquer à toutes sortes de choses.
Quand on a cette égalité, on est toujours heureux car on est au-delà de la joie et de la peine, on est éternel car on n’est plus jeune ou vieux. Qu’on soit vivant ou mort, c’est tout à fait égal puisqu’on EST à jamais. Et comme on est UN avec tous, où est celui qui peut nous faire du tort, tous les contacts sont agréables : c’est la sécurité absolue.
