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Le divin vs Dieu


Les religions judéo-chrétiennes véhiculent une image puérile et très anthropomorphe de Dieu: une sorte d’énorme vieillard à barbe blanche assis dans le ciel à surveiller ses créatures humaines: «Tiens! Celui-là a fait un péché!». À notre époque rationnelle il ne faut pas s’étonner que beaucoup de personnes se disent agnostiques ou matérialistes: quel Homme sensé croirait à ces balivernes!

L’Islam (qui n’est pas meilleur que les autres religions monothéistes, simplement différent) a raison d’interdire toute représentation de Dieu (mais, comme toutes les religions, il Le place dans un ciel très loin de la Terre –après tout Allah est si ou’akbar qu’il n’a rien à voir avec notre monde imparfait).

En fait, comme on sait, le mot religion vient du latin religare (relier), mais en étudiant l’histoire de l’humanité on remarque que les religions ont bien souvent servi de prétexte à opposer et même parfois à faire des guerres et tuer des Hommes; on projetait sur Dieu l’image que l’on avait de soi-même: si mon pays est en guerre avec tel autre, c'est sûrement que le Dieu de mon peuple s’oppose à leur Dieu (durant la 2e guerre mondiale à la veille de plusieurs batailles, des prêtres catholiques allemands priaient Dieu pour qu’Il protège les soldats allemands, tandis que des prêtres catholiques français Le priaient pour qu’Il protège les soldats français; pauvre Dieu, écartelé entre les Allemands et les Français!!!)

Espérant éviter cette pauvre conception de Dieu, il y a quelques temps j’ai décidé de dire «le divin» à sa place. Divers commentaires (de croyants et de non-croyants) m’ont permis de constater que ça ne servait à rien. Ce n’est pas le mot DIEU qu’il faut changer, mais la conception même que nous avons de Lui. En d’autres mots, à moins que notre conception de Dieu évolue vers une conception plus juste et intéressante de ce qu’est Dieu, il est inutile de remplacer ce mot par «le divin». Je dis «le divin» et on traduit: «Ah, il veut dire Dieu!» Et comme on a une idée puérile de Dieu, on n’a pas avancé d’un cm.

Alors, pour qu’on se comprenne, il me faut expliquer ce que j’entends par «le divin». Tout le monde sait que sans oxygène mon corps ne peut pas vivre: il a absolument besoin d’oxygène sinon il est incapable d’être un support pour la vie qui l’anime. Eh bien, sans une force que j’appelle «le divin», je ne peux pas exister (pas mon corps: MOI; et je suis beaucoup plus que mon corps, n’en déplaise aux matérialistes). Il ne viendrait à l’idée de personne de demander «croyez-vous à l’oxygène?», n’est-ce pas. Alors pourquoi demander «croyez-vous en Dieu?» Peut-être que c’est le mot «Dieu» qui nous empêche de comprendre; on peut dire aussi la Vie (avec un V majuscule): c’est la même chose. Ce Dieu, on y croit ou on n’y croit pas, mais la Vie, tu crois que ça existe ou non? Et quand je dis qu’une partie encore inconnue de nous est divine, ça veut dire que cette force est en nous (mais inconsciente).

la Vie. Au moyen de la majuscule je distingue Vie et vie, qui décrivent deux réalités très différentes (explication dans La Vie)

Le mental appelle cette force l’âme (du latin anima, «ce qui m’anime»), et que je préfère appeler «le moi véritable» ou «le moi central» (à ce sujet voir Le moi véritable et Notre véritable nature). Au fait, on n’a pas une âme: c’est le moi véritable qui a un corps (le mental voit tout à l’envers).

Le divin n’est pas dans un monde là-haut, si loin de la Terre que ceux qui veulent le trouver doivent abandonner la Terre, et entreprendre un long, si long voyage spirituel, et monter de chakra en chakra jusqu’au sommet de la tête –sahasrâra chakra. Non! LE DIVIN EST PARTOUT. Il n’y a que ça, et rien d’autre. Ça veut dire que TOUT ce qui existe en fait nécessairement partie, donc TOUT ce que je vois –y compris moi-même- est divin (et tout mon travail consiste à changer de telle sorte que mon regard aussi change, et que je voie le divin qui est partout).

Autrement dit, cette planète et tout ce qu’elle contient est du divin, et si je ne le vois pas, c’est parce que je n’en suis pas conscient (normal, c’est une partie de moi encore inconsciente). Ce monde ne deviendra pas divin miraculeusement, par je ne sais quel tour de passe-passe qui fait un pied de nez à l’évolution: il est déjà divin. C’est moi qui ne le perçois pas. Il ne faut donc pas s’attendre à ce qu’il se transforme, c’est moi qui dois changer de regard, et je verrai alors que TOUT a une qualité divine.

L’unique opération nécessaire pour cela est d’ôter mes lunettes mentales déformantes qui m’empêchent de m’en apercevoir. C’est tout à fait naturel, mais ce n’est pas vraiment facile parce que je suis si habitué à voir avec elles que si quelqu’un me dit de les ôter, j’ai l’impression que sans elles, je ne verrai plus rien. Il faut savoir que c’est faux.

Ce mental qui m’accompagne partout a déjà été un guide utile pour m’indiquer la chose raisonnable à faire. Mais c’est maintenant (pour une majorité de personne) un véritable dictateur qui nous dicte du matin au soir quoi faire et quoi ne pas faire. Mais attention: il ne faut pas se débarrasser de lui car il est bien utile (d’ailleurs se débarrasser complètement de lui n’est pas possible); mais il est urgent de lui prouver que c’est NOUS le maître, et pas lui: il ne doit intervenir que quand NOUS avons besoin de lui, et pas continuellement (comme c’est le cas maintenant).

Présentement, on ne peut même pas porter un verre d’eau à ses lèvres sans que ne soit autorisé par le mental. C’est un statut d’esclave ou de serviteur, pas d’Homme libre. Mais si le mental est un mauvais maître, c’est un excellent serviteur par contre, et quand nous serons son maître, il nous rendra d’innombrables services.

«Nous ne sommes pas assujettis au mental: il fait partie du fonctionnement normal du corps». Si vous ne sentez pas que le mental est un frein à votre liberté, il n’y a aucune raison de chercher à s’en libérer: il faut simplement vivre du mieux que vous pouvez; il n’y a aucun mal à cela. Mais il y a des gens (encore une minorité mais de plus en plus nombreux) qui se sentent limités parce que le mental leur dit ce qui est possible et ce qui n’est pas possible, alors que sans ses affirmations ignorantes, TOUT est possible.

Par exemple, le mental dit qu’en vertu de la loi de gravité, flotter
dans l’air est impossible, «et si ça se produit, ajoute le mental, c’est miraculeux/surnaturel». Or de tous temps et dans tous les pays, il y a eu des cas avérés de lévitation. LA LÉVITATION N'EST PAS UN MIRACLE (sauf pour le mental): c'est tout à fait naturel -pour le VRAI MOI. Je répète: même si le mental affirme que telle chose n’est pas possible (et il a des arguments convaincants), c’est possible (voir Tu peux). Seulement, on doit voir que c’est possible (il n'est pas suffisant de croire mentalement). Et pour voir que c’est possible, il ne faut plus être assujetti au mental.

«Bon, ‘le divin’ n’est pas Dieu; mais quelle est l’utilité de faire cette distinction?» C’est ce que je dirai prochainement.






1 commentaire:

Anonyme a dit...

Oui,
C'est divin, dans la simplicité,
l'économie des moyens, la lenteur des heures.
La paix sur la terre après une petite guerre.
C'est divin, quand plus que la main, plus que la peau, c'est la caresse qui est douce.
Les secondes précédant un petit accident de voiture, mes yeux étaient comme au -dessus de la voiture me disant où me diriger.
J'ai déjà eu l'impression d'avoir un ange gardien.
Que de "choses" sont divines et souvent en contradiction avec les forces du mal.
Aurrore aux doigts de rose
Youkali
Merci pour votre beau texte

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QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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